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Photo du rédacteurCongo Liberty

Une plateforme en ligne pour vendre les œuvres de l'école de peinture de Poto-Poto

C’est une institution artistique au Congo-Brazzaville, et elle cherche à mieux commercialiser les œuvres de ses peintres grâce aux nouvelles technologies. L’école de peinture créée en 1951 par le Français Pierre Lods, à Poto-Poto, quartier de la capitale, Brazzaville, vient de se doter d’une plateforme d'e-commerce. Une innovation et une opportunité d’affaires pour les artistes.

Rodrigue Nguesso. L’école de peinture créée en 1951 par le Français Pierre Lods, à Poto-Poto, quartier de la capitale, Brazzaville, vient de se doter d’une plateforme d'e-commerce. Rodrigue Nguesso
Une femme marche sur la route dans le quartier de Poto-Poto à Brazzaville le 5 septembre 2015. © MONIRUL BHUIYAN / AFP

Diane Scholastique Miangounina est peintre. Grande et toute de blanc vêtu, elle est venue assister au lancement de la plateforme de vente en ligne de l’école de peinture de Poto-Poto dans les locaux de l’institution, au Congo-Brazzaville.


Désormais, estime-t-elle, ses collègues et elle pourront plus facilement commercialiser leurs œuvres, grâce à la vente en ligne des tableaux. « C’est une innovation profonde, mais aussi une opportunité qui s’offre à nous pour la vente de nos œuvres, se réjouit-elle. Il n’est pas toujours facile de vivre de la vente de ses créations. Maintenant qu’une porte s’ouvre à nous, je pense que c’est une bonne chose. Nous allons saisir cette opportunité pour un futur meilleur. »

Initiée par les autorités congolaises, cette plateforme est pour le peintre Jacques Iloki, présent dans cette école depuis 40 ans, un véritable bienfait. « C’est une visibilité de plus pour nous. C’est le plus grand cadeau, le plus beau et le plus précieux, depuis l’existence de cette école, que nous avons reçu de nos autorités », souligne-t-il.


Trouver des débouchés aux œuvres

À l’école de peinture de Poto-Poto, le prix des œuvres d’art varie de 3 000 à plusieurs millions de francs CFA, selon leur taille. Sur la plateforme, des mécanismes de transaction et de paiement en ligne ont été intégrés. Ils permettent aux amateurs d’art d’acheter par carte de crédit ou paiements mobiles. La plateforme prévoit aussi le transport des œuvres. « Sur la plateforme, on choisit aussi le mode d’acheminement du produit [acheté]. Donc, on a une série de partenaires à travers le monde qui sont prêts à accompagner l’œuvre : de l’enlèvement à Brazzaville jusqu’à la destination finale », explique Serge Parfait Goma, expert en numérique.


Une plateforme indispensable pour mettre en valeur les artistes, estime Léon Juste Ibombo, le ministre en charge de l’Économie numérique. « J’aime bien les tableaux, j’aime bien la peinture. J’avais mal au cœur que les œuvres de cette école ne soient pas valorisées. Voilà pourquoi nous avons voulu valoriser d’abord l’école, mais aussi les artisans et peintres qui ont un génie extraordinaire », affirme le ministre. L’école de peinture de Poto-Poto compte, à ce jour, plus de 90 tableaux numérisés.


Article de Loïcia Martial publié le 11 septembre 2024 sur RFI

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