La 17e édition du Festival international du rire de Brazzaville «tuSeo» a démarré ce 24 octobre. Une vingtaine d’artistes venus de sept pays prennent part à ce grand rendez-vous de l’humour qui fête ses 20 ans cette année et célèbre à cette occasion l’importance de la paix.
De notre correspondant à Brazzaville,
Dans la salle Savorgnan de l’Institut français du Congo (IFC), le public, venu nombreux, rit aux éclats en entendant les anecdotes et scènes de vie dépeintes dans les spectacles.
Parmi les humoristes figure le Camerounais Valery Ndongo qui a parcouru 1 500 kilomètres de route, entre Yaoundé et Brazzaville, en deux jours. « Quand on fait de la route, il y a des aventures et des mésaventures. C’était marrant. Il y a des histoires que je vais raconter pendant le spectacle et d’autres que je vais raconter quand je vais rentrer au Cameroun », raconte-t-il. « Je vais le raconter au Cameroun, parce que si je dis ça ici, les gens peuvent se fâcher », plaisante l'humoriste.
Valery Ndongo revient au Festival tuSeo dix ans après sa première participation qui remonte à 2014. Pour lui, faire rire un public est le plus beau métier qui soit. « On fait du spectacle vivant. Et notre métier n’a de sens que quand on a un public face à nous ; quand on peut jouer, quand on peut partager des émotions, quand on peut donner du plaisir au public ; quand on peut permettre qu’un public vienne et qu’il rentre heureux, détendu d’avoir passé un moment heureux, une bonne soirée », soutient-il.
« Quand on ne rit pas, on tombe malade »
Lancé en 2004, tuSeo a déjà 20 ans. L’artiste burkinabé Gérard Ouédraogo y participe pour la première fois. Il est venu d’abord présenter un guide pratique de formation en humour. « C’est un projet qui a été financé par le Fonds de développement culturel et touristique du Burkina Faso parce qu’il y a une jeunesse derrière qui a envie d’embrasser le métier de l’humour. Maintenant, il leur faut une référence. Le débutant va apprendre pour affronter son public et le professionnel va apprendre pour transmettre demain », indique Gérard Ouédraogo.
Lors de la précédente édition de tuSeo, les humoristes ont beaucoup sensibilisé sur la protection de l’environnement. Le rire a été écologique. Cette fois-ci, l’accent est mis sur la paix. Lauryathe Bikouta est la promotrice du Festival : « Sans la paix, on ne peut pas rire ; même pendant les moments difficiles, il y a le rire de sauvetage qui est là quand même. Je me rappelle, pendant la guerre civile de 1997 (au Congo), je pensais qu’on ne pouvait pas rire ; mais il y avait des moments de rigolade quand même. On ne peut pas s’empêcher de rire dans la vie, même quand ça fait mal, quand c’est difficile. C’est quelque chose qui est en nous, parce que ça va de pair avec la santé. Quand on ne rit pas, on tombe malade », affirme-t-elle.
TuSeo ayant résisté à l’épreuve du temps pendant deux décennies, Lauryate Bikouta promet que ce Festival vivra toujours.
Et chaque jour, prenez votre shoot de rigolade avec les humoristes RFI Mamane et Charlotte Ntamack.
Par :Loïcia Martial pour RFI publié le 25/10/2024
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